Marie Olympe Gouze

Dite Olympe de Gouges (1748-1793)

Présentation

Olympe de Gouges connaîtra un destin tragique. Née en 1748, sous le nom de Marie Gouzes à Montauban, elle était connue comme la fille du boucher de la ville mais était en réalité la fille d’un noble influent. Elle s’éduque seule. Mariée à dix sept ans, elle devient presque aussitôt veuve. Elle conservera dès lors sa liberté. Montée à Paris en 1770, elle devient une femme galante, fréquente les cafés du Palais Royal, se lance dans la littérature et entreprend la rédaction de pièces de théâtre.

En plus d’être une femme, elle se positionne comme anticolonialiste et donc comme adversaire du racisme. En 1788, elle publia une brochure de Réflexions sur les hommes nègres.

En 1789, à la faveur des événements révolutionnaires, elle parvint à faire jouer L’Esclavage des Nègres ou l’Heureux Naufrage, pièce abolitionniste. Sensible aux injustices, elle ne peut que mener, à côté de ses combats politiques, économiques et sociaux un combat spécifique et pacifique relatif à l’égalité des sexes. Un de ses chevaux de bataille était l’égalité des hommes et des femmes. Elle sollicita sur ce point, sans succès, l’Assemblée Constituante et Mirabeau et, en 1791, elle publia le premier grand manifeste féministe moderne, la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne :

  • « Article 1: La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. »
  • « Article 3 : Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation qui n’est que la réunion de la Femme et de l’Homme. »

Elle tenta également de fonder des clubs de femmes, mais la radicalisation croissante de la Révolution l’en détacha peu à peu. Lors du procès du Roi, avec un certain courage, elle écrivit à la Convention pour s’offrir comme « défenseur officieux de Louis Capet ». Elle se rapprocha ensuite des Girondins et, à la suite d’une querelle personnelle, s’en prit violemment à Robespierre.

Se mêlant de propagande fédéraliste et prenant parti pour les départements insurgés, elle fut arrêtée le 20 juillet 1793. Traduite devant le Tribunal Révolutionnaire, elle sera guillotinée le 3 novembre 1793.

Plus d’informations

Voir la fiche Wikipédia